Les neurosciences cognitives approuvent l’utilisation du jeu dans le processus de formation puisque le jeu répond aux 4 facteurs de réussite de l’apprentissage. 

Dans un article publié le mois dernier, on vous dévoilait le premier pilier de l’apprentissage. Aujourd’hui, on vous dit tout sur l’engagement actif. 

Concrètement, l’engagement actif, c’est participer activement à une activité pour pouvoir établir des prédictions dans le futur. On vous en dit plus dans notre article !

 

Pourquoi l’engagement actif est-il si important ?

Disons le simplement : un organisme passif n’apprend pas. En effet, tout apprentissage nécessite un investissement de la part des apprenants. La clé pour favoriser cet investissement est de placer les apprenants au cœur d’une activité qui les rend acteurs de leur apprentissage. 

Dans ses études, le psychologue Stanislas Dehaene énonce les 4 actions clés pour devenir véritablement acteur de son apprentissage.

 

1. Refuser la passivité 

Pour bien apprendre, il faut être concentré, il faut bouger et être attentif à l’action en cours. Mais favoriser l’application des apprenants n’est pas toujours chose aisée ! 

Le jeu a l’avantage de pouvoir soulever de nombreux leviers de motivation. En revanche, cela ne signifie pas que l’on doit tous les utiliser. En réalité, il convient de sélectionner les plus pertinents selon le profil des futurs joueurs. Ainsi, les apprenants seront davantage enclins à se prêter au jeu ! 

Découvrez les différents leviers de motivation dans notre article dédié

 

2. Approfondir 

On peut découvrir un sujet seul, mais pour l’approfondir, un accompagnement est nécessaire. 

Et la meilleure méthode pour approfondir la compréhension d’un sujet est d’alterner entre l’apprentissage et la réactivation régulière des connaissances apprises en amont. Cette réactivation permet aux apprenants de préserver leur apprentissage sur le long terme. 

Par exemple, le jeu peut être utilisé : 

  • Au début d’une formation, afin de dresser un bilan des connaissances des joueurs et d’analyser leur comportement. 
  • Au milieu d’une formation, afin d’identifier d’éventuelles incompréhensions et d’établir des temps de rappels. 
  • À l’issue d’une formation, pour tester les notions apprises en amont et pour évaluer l’efficacité de la formation.

Des sessions de jeux régulières peuvent être organisées pour préserver, voire améliorer, le niveau de compétences des participants. 

Le jeu constitue donc un excellent moyen de réactivation des connaissances !

 

3. Être curieux 

La curiosité des apprenants les amène à considérer l’information apprise comme une récompense satisfaisante. Favoriser cette curiosité au travers d’une activité ludique permet donc d’augmenter leur motivation intrinsèque !

En outre, il a été démontré que le jeu lui-même pouvait apporter un sentiment de récompense immédiate. En effet, il s’agit de l’une des sensations ressenties lorsque l’on atteint l’état de flow !

 

4. Vouloir savoir 

L’apprentissage s’arrête lorsque les prédictions établies par le cerveau sur son environnement sont en parfait accord avec la réalité. Autrement dit, lorsque ce que l’on pense savoir de notre entourage s’avère constamment juste. Or, dans un environnement en perpétuel évolution, tout savoir relève tout simplement du fantasme.

 

La ludopédagogie, vecteur d’engagement actif ?

La ludopédagogie favorise la participation active car les apprenants expérimentent des situations concrètes lors d’une partie de jeu. Cette immersion leur permet de prendre de réelles décisions et d’observer leur impact sur leur environnement. 

Un atelier ludopédagogique se déroule en quatre étapes : 

  1. Se questionner sur un sujet 
  2. Établir une ou plusieurs hypothèses 
  3. Expérimenter par le jeu en testant différentes stratégies 
  4. Valider ou corriger les hypothèses préétablies en fonction du retour d’expérience 

L’équilibre d’un mécanisme de jeu est abouti lorsque sa difficulté est suffisamment haute pour générer un effort cognitif raisonnable mais suffisamment basse pour ne pas produire de l’anxiété chez les joueurs. 

 

Rendez-vous le mois prochain pour le troisième pilier de l’apprentissage, le retour sur l’erreur.
Et d’ici là, si vous souhaitez lire un peu, téléchargez
nos livres blancs !

Article écrit part Alice Bayeron.

 

Sources

  1. Syn Lab. Comment renforcer l’attention des élèves ? (2015).
  2. Syn Lab. Impliquer les élèves pour donner du sens aux apprentissages. (2015).
  3. Les apports de Stanislas Dehaene : les 4 piliers de l’apprentissage. Académie de Paris https://www.ac-paris.fr/portail/jcms/p1_1878713/les-apports-de-stanislas-dehaene-les-4-piliers-de-l-apprentissage.
  4. Dehaene, S. Les grands principes de l’apprentissage. 24.
  5. Les quatre piliers de l’apprentissage, ou ce que nous disent les neurosciences – Paris Innovation Review. http://parisinnovationreview.com/article/les-quatre-piliers-de-lapprentissage-stanislas-dehaene.
  6. bord, P. à. Qu’est-ce que les neurosciences cognitives ? Prim à bord https://primabord.eduscol.education.fr/qu-est-ce-que-les-neurosciences-cognitives (2021).
  7. Quels sont les quatre piliers de l’apprentissage ? Ressources Sgen-CFDT https://ressources.sgen-cfdt.fr/question/quatre-piliers-apprentissage/.

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