Cela nous est déjà tous arrivés de nous retrouver autour d’une table à jouer entre amis, collègues ou en famille et de se rendre compte que nous avions un comportement quelque peu différent. Certains se révèlent être de parfaits compétiteurs alors que d’autres préfèrent le côté fun et convivial. Et si nous avions tous un profil de joueur déterminé ?

 

La typologie de Bartle

Quelques décennies après l’invention des premiers jeux vidéo, Richard Bartle, professeur, écrivain et chercheur anglais spécialisé dans le jeu, s’intéresse aux joueurs. En 1996, il propose 4 types de personnalité de joueurs de jeux vidéo* :

  • Killer (ou tueur) : c’est le compétiteur par excellence. Son principal objectif est d’arriver le premier et de battre tous ses adversaires. 
  • Socializer (ou social) : c’est celui qui veut être en contact avec les autres. Il est dans un mode de coopération et préfère jouer en équipe. Jouer en solo n’est pas une option pour lui.
  • Explorer (ou explorateur) : c’est la personne qui souhaite connaître le jeu dans ses moindres détails. Son but : maîtriser tous les aspects du jeu !
  • Achiever (ou collectionneur) : collecter le plus de récompenses possibles est son objectif. Acquérir tous les objets, débloquer et jouer avec tous les personnages existants ou récolter toutes les étoiles font partie de ses missions favorites.
*Bien que surtout connu dans l’univers du jeu vidéo, l’application de la typologie de Bartle s’étend au jeu en règle générale.

 

Joueurs Bartle

Bartle explique que le profil des joueurs est attribué par rapport à l’intérêt qu’ils portent au jeu : agir ou interagir avec les joueurs ou le monde.

     –  Le Killer agit sur les joueurs.
     –  Le Socializer interagit avec les joueurs.
     –  L’Explorer interagit avec le monde.
     –  L’Achiever agit sur le monde.

 

 
Les résultats des travaux de recherches de Bartle ont même été adaptés en test : le “Bartle Test”. Après avoir répondu à 30 questions avec deux choix de réponses, le joueur obtient un “Bartle quotient”. Il se voit attribuer un profil dominant : la plus haute valeur en pourcentage. Les trois autres profils se classent selon leur pourcentage. L’ensemble des quatre profils sont basés sur 200%. 

Par exemple, un joueur peut être : 67% Socializer, 60% Killer, 53% Explorer et 20% Achiever. Son profil dominant est alors Socializer.

 

Les profils complémentaires 

Plusieurs auteurs se sont également penchés sur le sujet et ont proposé des profils de joueurs supplémentaires. Se limiter à quatre était pour eux trop restreint.

En 2004, Tracy Fullerton, Chris Swain et Steven Hoffman, professeurs et game designers, proposent cinq catégories de joueurs en plus de ceux de Bartle :

  • Joker : celui qui ne prend pas le jeu au sérieux, 
  • Artist : celui qui est attiré par le design du jeu,
  • Director : celui qui aime tout contrôler,
  • Storyteller : celui qui aime inventer des histoires ou se les faire raconter,
  • Performer : celui qui se met en spectacle.

Profil joueur

Six années plus tard, le producteur de jeux vidéos, Rob Beeson,
propose quant à lui sept types de joueurs :

  • Socializer : qui est empathique,
  • Achiever : qui collectionne,
  • Conqueror : qui combat/conquiert,
  • Mastermind : qui résout,
  • Seeker : qui explore,
  • Daredevil : qui prend des risques,
  • Survivor : qui fuit. 

 

A quoi servent ces profils ? 

Un jeu doit permettre de regrouper plusieurs personnalités de joueurs afin que chacun soit satisfait et trouve son intérêt à jouer. Connaître les profils de chacun est alors primordial pour assurer le bon déroulement d’une partie !

Par exemple, dans notre jeu ‘30 jours pour télétravailler’, les quatre catégories de joueurs de Bartle cohabitent. 
     –  Les questions collectives assouvissent le besoin de coopération des Socializers.
     –  Les questions individuelles répondent au côté compétitif des Killers.
     –  Les Achievers pourront essayer de récolter le plus de cartes “Défi Individuel” afin de décrocher le titre
         de “Star du télétravail”.
     –  Les Explorers pourront lire l’ensemble des questions qui n’ont pas été abordées lors de la partie. 

Et bien sûr, nous conseillons toujours d’attribuer un rôle à celui qui ne veut pas jouer : soit il prendra le rôle de Maître du jeu, soit il viendra en soutien de l’animateur pour alimenter le débriefing. 

Ces profils de joueurs nous permettent aussi d’orienter le mécanisme du jeu. En effet, si vous faites jouer des commerciaux, vous pouvez être certain qu’ils seront très sensibles à un jeu compétitif. A contrario, des adhérents d’une association seront plus sensibles à un mécanisme collaboratif. 

 

Si vous souhaitez savoir quel type de joueur vous êtes, nous vous invitons à faire le test ICI. Même s’il est orienté jeu vidéo online, cela vous permettra d’avoir une idée du genre de gamer qui est en vous !

Source : Simon Dor, Richard Bartle et le rôle des typologies : joueurs, pratiques ou communautés ?, 2015.

 

Vous êtes convaincu que le jeu et l’apprentissage ne peuvent faire qu’un ?
Contactez-nous pour parler de vos projets en ludopédagogie !

Comments are closed.