Vous est-il déjà arrivé de vous sentir pleinement dans votre bulle lorsque vous lisiez un livre ou pratiquiez un sport et ce, jusqu’à en perdre la notion du temps ? Félicitations : vous avez expérimenté l’état de flow ! 

Le flow est également un concept très développé dans le domaine de la ludopédagogie.  Mais que signifie le flow ? Et comment pouvons-nous l’atteindre ? On vous dit tout dans ce nouvel article ! 

 

Qu’est-ce que le flow ? 

En 1975, le psychologue hongrois Mihaly Csikszentmihalyi définit le flow comme un état psychique atteint par une personne lorsqu’elle est immergée dans une tâche intrinsèquement motivée et agréable. 

Mihaly CEn d’autres termes, il s’agit d’un état de concentration maximal (ou d’activation optimale) atteint lors d’une activité appréciée pour sa simple existence.

Dans ses travaux, Csikszentmihalyi envisage l’expérience humaine à partir d’une centration positive. Il axe donc ses recherches sur la joie, le bonheur, la créativité ou toute autre émotion positive apparaissant dans le parcours de vie d’un individu.

 

Comment expérimenter le flow ?

Les recherches de Csikszentmihalyi ont permis d’attribuer neuf dimensions à l’état de flow.

Les cinq premières correspondent aux conditions nécessaires pour accéder à l’expérience optimale :

1. Une perception d’un équilibre entre ses compétences personnelles et le défi à relever :
Les compétences et le défi doivent être perçus comme étant en équilibre :
– Un défi plus élevé que les compétences perçues sera source d’anxiété
– Un défi plus faible que les compétences perçues générera de l’ennui

Flow

2. Une centration de l’attention sur l’action en cours
La nature de l’expérience optimale exige une concentration totale. Toute distraction ou information non pertinente doit être temporairement mise de côté afin de ne pas perturber l’activité.

3. Des objectifs clairs
Avoir des objectifs bien définis permet de fixer son attention sur les éléments pertinents de la tâche qu’on doit effectuer.

4. Des feedbacks clairs
Le feedback permet de savoir si l’on se rapproche de l’objectif et de maintenir la concentration sur l’activité.

5. Une sensation de contrôle sur les actions réalisées sur l’environnement
La sensation de maîtriser totalement la situation dans laquelle on se trouve.

 

L’expérience subjective du flow 

Les quatre autres dimensions de l’état de flow correspondent aux sensations ressenties lorsque l’on atteint l’expérience optimale :

6. L’activité en elle-même produit une récompense immédiate (bien-être, plaisir)
L’activité est une fin en soi. La satisfaction en résultant se suffit à elle-même. 

7. La perte de conscience de soi (qui naît avec l’activité)
L’immersion dans l’activité est telle qu’elle empêche toute information non pertinente d’entrer dans le champ de conscience. 

8. La perte de la notion du temps
Selon les situations, le temps peut être perçu comme s’écoulant plus ou moins rapidement. Cette perception peut amener à supporter certains effets comme la fatigue ou la douleur.

9. La sensation de fusionner avec l’activité
La concentration de l’individu est si intense que toute son énergie psychique est dirigée vers l’activité. La plupart des informations extérieures sont considérées par notre psyché comme non pertinentes.

 

Que nous apporte le flow ? 

Selon les chercheurs Csikszentmihalyi et LeFevre, le flow contribuerait à l’amélioration des compétences d’un individu et de son estime de soi. 

Article - Le concept de flowCet équilibre entre défi et compétences dans l’activité est fondamental pour que l’individu améliore ses capacités sur le long terme. Par contre, le recours à l’état de flow ne permet en aucun cas à une personne d’améliorer une compétence qu’elle ne maîtrise pas.  

Des études scientifiques indiquent que l’état de flow favoriserait également la sécrétion de plusieurs hormones aux effets positifs (norépinéphrine, dopamine, anandamide, sérotonine et d’endorphine). Ces sécrétions hormonales augmenteraient notre capacité de rétention d’information, notre rapidité d’analyse, notre motivation et notre créativité. 

Génial non ? 
En bref, l’état de flow améliorerait le bien-être, l’estime de soi, les compétences créatives et techniques et, par conséquent, la performance de chacun !

 

L’état de flow et la ludopédagogie 

Dans la vie professionnelle, l’état de flow peut apparaître lors de diverses tâches : travailler sur un dossier technique, prendre la parole en public ou encore se lancer dans une formation.

Pour être en accord avec le concept de Csikszentmihalyi, ces tâches ne doivent pas uniquement constituer un challenge. Elles doivent également attiser l’intérêt et produire des sensations de plaisir, de sorte qu’on s’y investisse pleinement.

Ça tombe bien, la ludopédagogie allie apprentissage, challenge et plaisir ! 

Si les joueurs acceptent de se prêter au jeu, il leur est donc tout à fait possible d’atteindre l’état de flow lors d’une partie et ainsi de retenir une grande quantité d’informations. Un vrai atout pour vos formations et vos apprenants !

 

Si vous désirez en apprendre plus sur nos jeux pédagogiques,
contactez-nous !

Article écrit par Alice Bayeron.

Comments are closed.